AU VILLAGE
ON a fermé l'école. 3 classes en une, pas d'bol.
Pénurie d'enseignants, soi-disant. Ou décision d'administrant ? Incompétent...
ON a fermé la gare. 3 voyageurs sur un trajet, quel toupet.
Impossible entretien des voies.
Les bus c'est mieux, ça va moins vite.
Pour les tickets, n' y a plus d'guichets; bien sûr, ça tique
mais vive le web, en quelques clicks.
Les vieux s'amusent, quelle gymnastique!
ON a fermé l'épicerie. Les habitants ont foutu l'camp. Qui donc achèterait leurs produits?
Et puis l'boulot n'est pas ici.
0n laisse ouverte l'église, sous un toit effondré. Monsieur le curé y dit la messe pour les croyants de la contrée. Il change d'endroit tous les deux mois.
MÊME les bistrots deviennent déserts, y a plus d'rencontres autour d'un verre...Alors,
ALORS, les hôpitaux d'proximité depuis longtemps sont arrêtés
Question de dangerosité.
MAIS le docteur, lui, que fait-il? Il refuse d'y aller? Dans un désert même médical, il fait grise mine à s'engager?
Qu'à cela n'tienne! ON va bientôt l'y obliger.
Il aura même le droit de consulter-si internet est développé-le e-médecin pour l'aider.
Et son statut s'ra modifié: il red'viendra officier de santé!*
Quel bon moyen de l'sous-payer!
* nom des soignants autrefois, non titulaires d'un diplôme de médecin mais actifs dans ce secteur, profession contre laquelle l'état a lutté pour les remplacer par de "vrais" docteurs
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